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Ma fierté est Africaine, Queer et inclusive.

De mauvaises graines aux allures de bon enfant ou un bon enfant aux allures de mauvaises graines? En quoi ça compte ? La vie n’est pas parfaite et être sain de corps et d’esprit n’est que ce qui importe vraiment.

Dans tout ce qui la caractérise, l’Afrique cherche continuellement ce en quoi croire. Dans ses cultures, sa modernité, son essence et sa diversité. Nous le voulons tous. Je n’ai compris la mienne que par le mal et la douleur. Puisque ceci n’est l’histoire de personne mais la mienne. Ces cicatrices sur mon corps et mon cœur, j’ai décidé qu’elles témoigneront pour longtemps, combien il aura fallu payé pour naitre et sentir tout ceci. C’est à la fois une malédiction et une bénédiction.

Juin 2020 aura, certes, été le mois des fiertés LGBTQ+ mais franchement, j’irais au bout du monde pour me retrouver encore et encore, car ma fierté à moi, je la veux continuellement 365 jours par an et partout à travers cette Afrique.

Non-coupable…Je ne m’excuserais pas de vivre et d’exister !

Grandir c’est dur. Physiquement, mentalement, spirituellement. J’aurais aimé être écouter et informer sur plus d’une chose. Grandir dans un Afrique avec des discriminations, des stigmatisations et des violences juste à cause d’une orientation sexuelle et identité de genre différente, cela reste encore vraiment très dur. J’apprends à guérir continuellement mon corps et mon esprit mais aussi, cette société dans laquelle j’habite. Elle souffre sur plusieurs points. Dans son utopie de bonnes valeurs Africaine, elle est malfaisante contre nous les enfants du diable. Néanmoins, je me dis bien qu’il faut plus que croire en Dieu, pour compatir et sincèrement s’engager à changer un mal aussi systématiquement structuré et ouvertement soutenu par « des hommes de Dieu ».  Les discriminations et violences LGBTQ+ en Afrique reposent sur tout un ensemble de système oppressif qui culturellement et légalement se trouve toujours des raisons. Elles sont toxiques, insensées, ne rendant dignité à personne. Y apporter un changement n’est qu’une part de quoi faire, mais réellement vivre ce changement est ce qui importe le plus ! Grandir c’est dur.

Mon espoir ne sera jamais silencieux

Si ailleurs, la fierté de la communauté LGBTQ+ s’est parfois construite sur base de manifestations et autres démonstrations; La mienne, à l’africaine, aura beau être longue et difficile, elle n’a point l’intention de répondre le mal par le mal. Faire le mal c’est pour les faibles, ceux en confusion, ceux qui manquent d’amour personnel, ceux qui ont dévié des bonnes valeurs humaines, je ne suis rien de cela, j’en ai point envie non-plus. Dans cette même Afrique et dans le monde, autant de bonnes leçons et personnalités ont rendu le changement possible de manière digne et intègre, qu’elles m’inspirent encore plus ! Je ne veux pas regarder le changement de face mais plutôt l’expérience au quotidien. Il aura beau être long et difficile mais il commence par moi ! Par pardonner ce qui n’as pas été, par construire ce qui doit l’être, par soutenir ceux dans le besoin mais aussi en plus important, par définir et redéfinir ce qui me rend et rend les autres vivants dans cette Afrique riche de cultures, de sagesses et de diversité.

Ma fierté est Africaine, Queer et inclusive.

Cet article a été initialement publiée sur https://aqyi.org/my-pride-is-african-queer-and-inclusive/ Lire plus d’articles sur la vie des jeunes LGBTQ+ en Afrique/.

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