Ambivert que je suis, j’ai été élevée dans la crainte des questions qui me touchent personnellement, dont ma santé physique et mentale. Pour moi, le bien être est celui qui s’éloigne de l’humiliation, et ça m’a demandé énormément de travail pour arriver là où je suis compte tenu des quelques sujets que je n’osais et que j’ose toujours ni parler ni partager avec les autres, afin de préserver mon estime.
Et comme la plupart des burundaises de mon âge, il y a des questions qui restent sans réponses jusqu’au moment où on a l’outil adapté à nous enseigner, et qu’on sache s’en servir soigneusement et sainement, car c’est ce qui est difficile dans l’histoire.
Dans ma culture, il y’a trop de stéréotypes sur les filles que si une fois ignorante, tu risques de te retrouver dans un piège. On a fait de l’internet, notre amie qui nous conseille, notre maman qui nous donne des directives à suivre et l’expérience qui nous éclaire sur les sentiers à emprunter.
Est-ce qu’on parlerait de la chance de grandir avec ça? D’une part oui et d’une autre non, oui car ça nous donne les informations nécessaires qu’on utilise une fois demandée, et hélas c’est ce qui le disqualifie le plus ce cher internet, car des fois on lui pose mal nos problèmes et lui nous donne des idées biaisées par manque d’interactions afin de continuer dans la bonne direction.
Hélas, il y’a manque de remède car on te dit qu’une fois les rapports sexuels terminés, boit Coca-Cola ça empêche la grossesse, ou de consommer le savon, que pour accroître les volumes des quelques parties du corps, faut mettre une petite bestiole sur tes seins qui poussent après ou du magi cube sur les fesses toute la nuit, pour diminuer les douleurs de ventre faut mettre l’herbe qui te fait beaucoup mal pour t’apaiser.
Il y a un tas de médicaments à notre portée que des fois on finit par accepter.
On est arrivé à surnommer les mamans de notre patrie, les docteurs car toutes ont des conseils médicaux qu’elles connaissent au fil des années.
Et une fois qu’on recourt à notre cher grand frère, on utilise mal les mots qu’on tape dans la barre de recherche par manque des informations sûres qu’on reçoit ou qu’on finisse par avaler et une fois dans notre cerveau, on a fait d’usage pour aider ou je dirais empoisonner les autres personnes qui en ont besoin.