En bref, le Burundi est bien connu autant pour son contexte hostile à la vie des personnes Lesbiennes, Gays, Bisexuel(le)s et Transgenres-LGBT que pour l’article 567, de son code pénale voté en 2009, contre ‘’ Les relations sexuelles entre personnes de même sexe ‘’. Ce dernier sert, aujourd’hui, comme une justification de base pour nombreux des crimes de haine, arrestations arbitraires, manquements sociétales, etc. Les commentaires du quotidien, y faisant référence, choquent autant que les diverses violations des droits de l’homme qui restent souvent dans le silence d’un Burundi évoluant dans toute une autre complexité de situations.
1. Régionalement parlant, les discriminations ne sont pas seulement une impression de déjà-vu !
- Au Rwanda, en Mars 2017, un couple de jeunes femmes lesbiennes a été contraint de quitter le pays vers l’Ouganda, après que la célébration de leurs fiançailles aient faites sensations sur les réseaux sociaux de la région des grands lacs africains. Lire leurs commentaires dans la dernière parution du magazine Queer BOMBASTIC ! (Page 50)
- En Tanzanie, Septembre 2017, 20 personnes ont été arrêté ‘’ pour homosexualité ’’, cela arrivant après que le ministre de la santé Ummy Mwalimu ait banni les gels Lubrifiants dans le pays ‘’…Parce qu’ils encouragent l’expansion de l’homosexualité’’.
- Au Congo, ce rapport a récemment mise une lumière la désastreuse situation de vie et d’évolution des personnes LGBT qui dans le silence et l’immensité de ce pays, avancent du jour au lendemain presque dans les mêmes conditions que leurs voisins Burundais, Tanzaniens, Rwandais,etc.
- Au Burundi, le 3ème trimestre de 2017 a vue une hausse des violences tant physiques que verbales et malheureusement impliquant souvent la police au 1er plan. Du jour au lendemain, toutes ces situations se suivent, se normalisent et semblent ne même point inspirer à de meilleurs perspectives pour construire une société Burundaise plus inclusive.
‘’[…]A vrai dire, ce n’est même pas seulement une impression de déjà-vu mais plutôt une réalité malheureuse pour nous tous. Disons qu’on espérait, au moins, que la situation de l’homophobie institutionnellement assumée soit une bêtise propre à l’Ouganda des années 2012 […] ’’. commente, Aline*, activiste lesbienne
2. Le paradoxe c’est espérer le salut de la part d’une société si fièrement homophobe !
L’image est devenu facile à visualiser mais malheureusement, pas encore, les solutions.
Tout d’abord, pour ce qui est des harcèlements dans la rue, des violences tant physiques que psychologiques faites ouvertement dans les familles, voir même toutes ces réalités dans lesquelles évoluent les jeunes LGBT sans aucune capacité d’y répondre, Il faudrait faire semblant de ne rien voir. Ensuite, pour ce qui est du non-accès aux mêmes opportunités d’éducation et/ou l’évolution de ceux/celles qui vivent dans la peur constante d’être discriminé, stigmatisé et même perdre son travail à cause de son orientation sexuelle et ou l’identité de genre; il faudrait ne rien voir aussi. (En finale?) Pour ce qui est des chances d’accéder à l’espace civique (comme tout Burundais payant, honnêtement, ses taxes) afin de s’organiser, s’entraider ou ouvertement inclure tout le monde dans un sens de changement positif prônant l’équité; cela aussi, Il faudrait faire semblant de ne rien voir. Un tel comportement semble être de commun accord pour nombreux de ceux qui le veulent ainsi; Néanmoins, les réalités locales vont bien au delà, le prix se paie lourdement ( Dans la santé par exemple). Il importe de rappeler la place qu’occupe le gouvernement et ses instances surtout dans la régulation des délits et la promotion du développement équitable de tous les Burundais.
3. Les efforts à engager dans le leadership et les partenariats effectives restent à envisager
En commençant par le commencement, depuis 2009, les actions de plaidoyer par les activistes locales ont su portées des résultats plus ou moins satisfaisantes. A part le penchant (involontaire?) à toujours considérer les hommes gais et bisexuels comme l’unique groupe en besoin de solutions pendant que les femmes lesbiennes, bisexuel(le)s et les personnes transgenres toutes catégories confondues restent en arrière des 5 ans; la volonté première est de soutenir l’éducation et le leadership de base de tout le monde afin de coordonner des solutions répondants aux besoins premières des contextes locaux.
Alors que penser à travailler avec la police Burundaise semble encore un défis à réfléchir sur et que les partenariats internationales avec le Burundi ne cessent de changer influençant aussi les actions à engager; Il est de bienveillance à garder un sens critique sur comment les politiques tant nationales que internationales influent sur a place des personnes LGBT, au Burundi mais surtout tout l’ensemble des autres actions allant dans le sens de construire une société locale plus inclusive.